sur une proposition de Roberto Martinez
avec Bruno Carbonnet, Béatrice Duport, Roberto Martinez, Olivier Nottellet
Vues de l’exposition :
Ensemble #2 (Bruno Carbonnet, mixed média, 120 x 800 cm, 2012)
Le
travail n’est pas accroché, il est “posé“
sur une “ligne étagère“.
Ce dispositif nommé “Ensemble“ convoque des
peintures, des images
de sculptures repeintes, des impressions de la presse
journalistique, des
états du photographiques, et les possibilités du
pictural...
Ce sont des “état des lieux“ qui proposent au
“regardeur-monteur“, des
instants dans le flux des visibilités, des temps
d’arrêts. Les images
visuelles proposées, peuvent être tant formelles que
narratives, figuratives,
ou être en lien avec des espaces oniriques.
Une même insistance ; travailler les visions par des
“suspensions“ et ouvrir
“l’émergence de l’image“.
Bruno Carbonnet)
Partout
des voies d’eau (Béatrice Duport, arbres, craie,
2012)
"Dans
espacer
parle et s'abrite du même
coup un avoir-lieu." Heidegger
Soit un lieu et son contexte, partir de lui, tenter de
prendre sa mesure et plus largement celle des alentours,
du milieu, dans un déploiement vers de lointains
arrières-plans. Jouer, établir un échange avec l'espace que
va parcourir le spectateur.
M'appuyant sur des éléments structurels, j'imagine un
paysage post-post-industriel.
Certains peuples traçaient sur le sable des tables
divinatoires. À la recherche d'objectivité et de hasard,
une trame induite par les dimensions est dessiné sur le sol
de la salle et in fine, lui sont accolés des éléments
hétérogènes, des matériaux directement tirés de la nature.
Il s'agit de ménager de l'ouvert, de l'espacement et des
circulations propices à une expérience déambulatoire ; De
conjuguer l'échelle du lieu dans son étendue et sa
profondeur pour le mettre en tension dynamique, tension qui
anime tout paysage.
(Béatrice
Duport)
A
la place je l’écrivis (Roberto Martinez, peinture
murale 180 x 280 cm, 2012)
Vis
à Vie (Roberto Martinez, projection vidéo + bande sonore
500 x 300 cm, 2012)
Ainsi
va le monde; on regarde d'un côté; on projette de
l'autre…
Opérer
une percée. Aveugler un mur par une séquence vidéo.
Projeter
l'image filmée de l'estrade et la fenêtre qui propose une
vue extérieure sur le mur opposé comme une trouée nouvelle,
une ouverture proposée.
Ajouter une lueur comme un double de ce que qui est déjà vu
reflétant la dimension urbaine et paysagère, sur la surface
blanche du mur.
Faire
entendre et écouter des sons, des paroles extérieures,
comme des songes (ou mensonges) de la réalité visionnée
(projetée).
Et
dessiner sur un mur aveugle une phrase, en lieu et place
d'une image potentielle. "A la place je l'écrivis".
(Roberto Martinez)
Étiré-ravalé
(Olivier Nottellet, peinture, bois, chaussure, tissus,
2012)
Ravalement
la peinture offre ça, elle ravale.
Ici à Greenhouse, dans l'épaisseur de cette architecture
industrielle j'ai eu envie de retendre les lignes.
Permettre à ces murs fatigués la fraîcheur de nouveaux
aplats, revoir ces masses qui toisent les regards. Parsemés
dans cette géométrie développée, quelques étais solidement
arrimés aux coins peints de frais. Des bâtons qui disent la
distance entre nous et les murs, qui soutiennent également
l'hypothèse d'un corps précaire, d'un centre de gravité qui
se partage dans l'instant.
Un coin de perdu 10 de retrouvés ! (Olivier
Nottellet)